Tout a commencé avec la Mission Locale de Saint-Étienne. Cette «Mission Locale» est un service public de l’emploi, destiné à l’insertion dans le milieu professionnel de jeunes. Grâce à elle, notre interlocuteur a rencontré un jour l’entreprise «Envie Loire», une entreprise d’insertion, qui l’a embauché comme agent d’entretien.
Il travaillait le matin, sur un seul lieu. En «semaine 1» il faisait le rez-de-chaussée, en «semaine 2» l’étage, etc. Il passait le balai, lavait par terre avec la serpillière et passait le torchon. Il faisait tout le ménage. Il a signé un contrat de 6 mois, mais, suite à divers problèmes, il n’en a fait que 3. Il a alors été embauché à un poste similaire par une association dénommée Acars ; c’est un foyer qui accueille des gens qui ont des problèmes psychologiques et moteurs. Ses tâches étaient similaires à celles de son poste chez Envie, avec en plus la vaisselle. Il travaillait 26 heures au lieu de 24, et n’était pas toujours sur le même chantier. Ils fonctionnaient par équipes de 2 ou 3.Le premier mois il a fait le foyer principal, après il est allé faire un ancien foyer. Là bas il passait principalement le balai et la serpillière dans les escaliers. Quelques jours, il allait dans un autre bâtiment secondaire, où sont logées des femmes seules avec leurs enfants. Là il rencontrait pas mal de personnes, il y avait un coté humain, alors que dans les autres foyers ils étaient seulement les «hommes de ménage», auxquels on ne parlait pas
.Il trouve que agent d’entretien n’est pas un métier dans lequel on évolue. On reste ce qu’on est, c’est tout. Il était en CDDI, Contrat à Durée Déterminée d’Insertion. Le contrat pouvait durer 2 ans, mais au bout de 6 mois il n’a pas voulu le renouveler parce qu’il en avait marre. Le métier n’est pas très dur physiquement, mais niveau psychologique, comme il refaisait quasiment la même journée ou les mêmes choses tout le temps, il avait l’impression de toujours revivre les mêmes semaines. Cette routine lui pesait, et il considère être parti à temps. Il a gagné un peu d’argent, dit que le travail était facile, mais ne lui plaisait pas. Ses collègues étaient souvent des gens très âgés (la cinquantaine, précise-t-il), qui ne parlaient pas bien français. Il était le seul dans la tranche d’âge 20-25 ans. Il avait l’impression de revivre tout le temps la même journée. Il avait fait ce métier par secours, parce qu’il ne gagnait pas d’argent, et aujourd’hui que sa vie a évoluée il a l’impression d’avoir plus de perspectives, même si ce n’est pas énorme. Il faut qu’il s’inscrive au chômage. Il a très envie de refaire des études, qui reste son projet principal. Sainté Debout lui souhaite bonne chance!
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